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Les Jeux paralympiques de Paris 2024, un tremplin inespéré pour le goalball et le volley assis français

Les Jeux paralympiques de Paris seront leur grande première. Jamais, jusqu’alors, les équipes de France féminine et masculine de goalball – mélange de bowling et de handball pour sportifs déficients visuels – et de volley assis – qui se joue au sol à destination notamment d’athlètes amputés des membres inférieurs – n’avaient pris part à l’événement quadriennal.
Encore loin du haut niveau mondial, elles doivent leur présence à cette édition à leur statut de représentantes du pays hôte, synonyme de qualification d’office. Leur développement s’est d’ailleurs fait de manière quasi simultanée à l’attribution des Jeux à la capitale française en septembre 2017. L’effet « Paris 2024 » en somme. Mais, une fois la fête à domicile terminée, quel sera l’avenir de ces deux disciplines toujours confidentielles qui comptent à ce jour quelque 300 licenciés chacune ?
« Les Jeux sont un point d’orgue mais ça ne s’arrête pas après, relève, avec conviction, Chrystel Bernou, cheffe de projet du volley assis, au sein de la Fédération française de volley-ball (FFVB). Il y aura peut-être moins de financements, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus d’équipe de France, ni de championnat. »
Directeur technique national chargé de la stratégie paralympique au sein de la Fédération française handisport (FFH), qui exerce la tutelle sur le goalball, Sami El Gueddari abonde : « Les Jeux de Paris ne seront pas la fin de quelque chose. Au contraire, ils sont un accélérateur de vocation pour les sportifs et pour la prise de conscience collective que le sport paralympique a besoin de moyens au même titre que le sport olympique. »
Créés pour les blessés de la seconde guerre mondiale, le goalball et le volley assis sont inscrits au programme paralympique depuis 1976 et 1980 respectivement ; 1984 et 2004 dans leur déclinaison féminine. La France est pourtant longtemps demeurée une terra incognita pour ces disciplines, avant que les Jeux ne soient attribués à Paris.
Le projet du volley assis est cependant antérieur, insiste Chrystel Bernou, « la première pierre remonte à 2015 ». « On est parti du constat que la France n’était pas représentée sur la scène internationale, se souvient-elle. A l’époque, la Fédération handisport n’a pas souhaité développer la discipline. Au volley, nous étions l’un des rares sports à ne pas avoir de handisport. Je me suis dit qu’on devait absolument le récupérer. » Ce fut le cas dès janvier 2017. Les équipes nationales, elles, verront le jour en 2018.
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